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天然气价格飙升促成了煤炭的最后狂欢?

发布时间: 2021-12-26 12:23:34   作者:etogether.net   来源: 法语丛公众号   浏览次数:



Cet automne, « le prix marginal d’une centrale au charbon est aujourd’hui moins élevé que celui d’une au gaz », constate Colette Lewiner, spécialiste des questions énergétiques pour Capgemini, et par ailleurs administratrice de l’énergéticien EDF. Or « l’équilibre offre-demande nécessite, à côté de la production d’électricité à partir de renouvelables intermittents, une production programmable, avec du nucléaire, du gaz ou du charbon ».

Tandis que le gaz flambe, le charbon pourrait presque apparaître « comme le sauveur, en contradiction complète avec les débats autour de la lutte contre les énergies fossiles », relève l’historien Hubert Bonin, membre du groupe de recherche en économie théorique et appliquée de l’université de Bordeaux. Celui-ci souligne un autre « paradoxe ». « Le charbon, issu de la première révolution industrielle, fournit en masse l’énergie nécessaire à la troisième révolution industrielle, ne serait-ce que pour la gestion des fameux stockages de données. »

Bien avant l’Allemagne, qui a fixé l’horizon à 2038, le gouvernement français entend fermer deux de ses trois dernières centrales en 2022, à Gardanne (Bouches-du-Rhône) et Saint-Avold (Moselle). Celle de Cordemais (Loire-Atlantique) pourrait fonctionner jusqu’en 2026, pour assurer l’équilibre du réseau électrique en Bretagne – pour 2021, son niveau de production était déjà de 1 350 gigawattheures (GWh) fin septembre, davantage que sur toute l’année 2020 (700), et au-delà de la limite qui sera autorisée par la loi à compter de 2022.

En Europe, « le charbon redevient plus compétitif que le gaz pour produire de l’électricité malgré le prix des quotas d’émission de dioxyde de carbone », relève Nicolas Leclerc, cofondateur d’Omnegy, spécialiste du courtage en énergie. Quand bien même le charbon est davantage émetteur que le gaz, et quand bien même le prix de ces quotas – des « permis de polluer » délivrés aux gros industriels – a doublé en un an. Depuis septembre, précise M. Leclerc, « le charbon représente 19 % de la production d’électricité européenne, contre 14 % entre janvier et août ». Soit 7,5 millions de tonnes de dioxyde de carbone en plus.

« Populations appauvries »

« En Europe, il s’agit d’une voie de recours par défaut », rappelle Marc-Antoine Eyl-Mazzega, directeur du centre « énergie et climat » de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Pour les pays émergents, par exemple en Inde, la dépendance au charbon s’en ressent encore davantage. « Les pays ont des besoins en électricité à satisfaire à tout prix. Ils n’ont pas le luxe d’attendre l’installation de parcs solaires, ou de surcroît, de centrales nucléaires. » Par ailleurs, « bien souvent, la question du charbon implique des enjeux sociaux immenses dans les pays, enjeux exacerbés par la sortie de crise due à la pandémie. Des populations appauvries travaillent dans l’industrie minière et dépendent de cette électricité souvent pas chère. »

« Nous restons encore très loin d’une sortie effective du charbon », insiste Lucie Pinson. Pour la directrice générale de l’association Reclaim Finance, qui analyse l’impact de la finance sur les questions climatiques, la réflexion doit aller bien « au-delà du mouvement conjoncturel » lié à la hausse des prix du gaz. D’ailleurs, selon les calculs publiés en octobre par l’association allemande Urgewald, 503 entreprises prévoient encore de nouvelles centrales thermiques au charbon, de nouvelles mines ou encore de nouvelles infrastructures. Soit presque la moitié (49 %) des entreprises listées dans l’industrie de « King Coal ».


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