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Qui nous dit l’introduction du mot « iel » dans le Petit Robert ?(extrait)
法国语言革新:“iel”的引入(节选)
Avec l’entrée de ce nouveau pronom au dictionnaire le Petit Robert, les mentalités commencent à évoluer : c’est pour les personnes trans non binaires un début de reconnaissance sociale très attendue. Le mot transgenre désigne une personne qui ne se reconnaît pas dans le genre qui lui a été assigné à la naissance, indépendamment de son corps ou apparence. Certaines personnes trans s’identifient homme ou femme, d’autres sont de genre non binaire : iels se reconnaissent dans une identité ni strictement féminine, ni strictement masculine.
Se définir homme et femme à la fois (bigenre) ou alternativement dans le temps (gender-fluid), d’un genre autre (neutre, mavérique) ou en dehors de tout genre (agenre)… les possibilités sont nombreuses. Pour ces personnes, il est très difficile de faire reconnaître, accepter et respecter socialement son identité, car la langue française impose une binarité. Dans les écoles, on nous enseigne que « elle » est le pronom féminin, « il » le pronom masculin : il n’existe pas de troisième choix… Les personnes non binaires sont donc contraintes de se construire et vivre dans une société où aucun mot ne permet de désigner leur identité réelle. Par conséquent, cette identité demeure impensée et est réputée factice, n’existant pas !
Face à l’impossibilité d’être reconnues pour qui elles sont, les personnes trans et non binaires se sont acharnées depuis des années à trouver des solutions. Si certaines acceptent ou souhaitent opter au quotidien pour « il » ou « elle », en dépit d’une identité non binaire, nombreuses sont les personnes à préférer des pronoms nouveaux tels que « iel » (contraction de « il » et « elle »), « ul », « ol », « al » ou « ille ». Ces pronoms permettent d’affirmer clairement son genre, mais leur usage peine, hélas, à s’imposer en dehors d’un petit nombre de communautés déjà informées.