Relancer la construction européenne
Succédant à une chancelière qui aura d’abord été une gestionnaire, Olaf Scholz se présente donc aujourd’hui comme un modernisateur. En cela, il s’inscrit directement dans les pas de Gerhard Schröder (1998-2005), qu’il accompagna à l’époque comme secrétaire général au SPD et à qui l’Allemagne doit son principal train de réformes depuis sa réunification, en 1990.
Mais si l’« Agenda 2010 » de l’ex-chancelier social-démocrate avait eu pour principal chantier la réforme du marché du travail, d’autres priorités attendent son successeur : la transition énergétique, avec la promesse de sortir du charbon, « idéalement » dès 2030, soit huit ans plus tôt que prévu ; la relance de la construction européenne, après une décennie pendant laquelle l’Allemagne aura surtout été une force d’inertie au sein de l’UE ; mais aussi des défis sociétaux, comme la réduction des inégalités, qui se sont fortement creusées, ou la sauvegarde de l’ordre démocratique, dans un pays qui s’est longtemps cru immunisé contre le retour de l’extrême droite et où celle-ci a commis plusieurs attentats terroristes ces dernières années.
Le nouveau chancelier ne s’en cache pas : élu pour quatre ans, il compte bien rester au pouvoir plus longtemps. « Cette coalition est là pour gouverner dans un climat amical et pour être réélue », a-t-il déclaré, samedi 4 décembre, devant ses camarades du SPD. Au vu des défis qui l’attendent et des espoirs qu’il a suscités, les quatre années qu’il a devant lui risquent de passer très vite.
mots et expression
inédite a.
从未见过的
tripartite a.
三方的
tractations n.f.
不正当的交易
scepticisme n.m.
怀疑主义
éclatante adj.
明显的