Allemagne : les défis du nouveau chancelier Scholz
世界报社论:德国新任总理舒尔茨的挑战
Editorial. Sans renier les seize années de pouvoir d’Angela Merkel, dont il était vice-chancelier, Olaf Scholz, à la tête d’une coalition inédite(a.从未见过的) réunissant sociaux-démocrates, Verts et libéraux, va devoir remettre le pays en mouvement.
不否认在安格拉·默克尔 (Angela Merkel) 16 年执政期间,作为副总理的奥拉夫·舒尔茨 (Olaf Scholz) 领导了一个前所未有的联合社会民主党、绿党和自由党的联盟,他将不得不让国家重新运转起来。
Tout règne a une fin, même celui d’Angela Merkel à la tête de l’Allemagne. Après seize années au pouvoir, la « chancelière éternelle » – surnom qui remonte à… 2013 – passe la main, mercredi 8 décembre, au social-démocrate Olaf Scholz (SPD). Certes, la rupture n’est que relative, puisque ce dernier était déjà ministre des finances et vice-chancelier depuis 2018. Mais, par sa composition, le nouveau gouvernement n’en est pas moins inédit, avec, pour la première fois au niveau fédéral, la mise en place d’une coalition tripartite(a.三方的) composée du SPD, des Verts et des libéraux (FDP).
Baptisée « feu tricolore », du nom des couleurs de ces formations, cette nouvelle coalition prend ses fonctions à la date qui avait été annoncée par les dirigeants des trois partis au début de leurs négociations, après des élections tenues dans un exemplaire climat de sérénité. De ce point de vue, M. Scholz a remporté une première victoire : à ceux qui craignaient que les tractations(n.f.不正当的交易) ne traînent en longueur – voire qu’elles échouent – en raison des fortes divergences existant entre les programmes des trois formations, le nouveau chancelier a montré que leur scepticisme(n.m.怀疑主义) était infondé. Il ne lui aura fallu que deux mois pour former un gouvernement. Après les législatives de 2017, Angela Merkel, elle, avait mis six mois à bâtir une coalition.
Désormais aux manettes, ce nouveau gouvernement a devant lui un travail colossal. Son mot d’ordre – « oser plus de progrès » – n’est rien d’autre que la promesse de remettre l’Allemagne en mouvement. Elle en a grand besoin : bien que marquées par une prospérité économique éclatante(adj.明显的), les « années Merkel » l’auront aussi été par un manque d’ambition réformatrice dont le pays paie aujourd’hui le prix avec ses infrastructures vieillissantes, son administration peu performante et une transition numérique qui a pris un retard considérable.